Tu pars bientôt en Irlande
Où tu vas commencer une nouvelle vie
Tout juste 20 ans, et déjà un parcours atypique
Tu as des projets (complètement) un peu fou,
Tu ne comprends pas mon inquiétude
Toi mon fils que j’aime si fort
Car comme dit la chanson de Maé
Je ne suis qu’une mère qui voudrait être le bon dieu pour
Ne jamais voir l’enfer dans le vert de tes yeux.
Ne prends jamais de risque inconsidéré.
J’avais tellement peur de ne pas bien faire quand tu étais petit,
de ne pas savoir t’aimer, de te dire les mots d’amour qui feront de toi le plus merveilleux des fils, tu l’es devenu, personne ne pourra me convaincre du contraire.
je t’aime, parfois je suis maladroite, mes craintes, mes peurs prennent le dessus.
Quand tu es parti l’an passé, au japon, ton absence m’a déchiré le cœur
Mais je me suis fais une raison, c’est la que réside ton bonheur, d’être un globe trotter
Et finalement rien n’arrivera à m’éloigner de toi, aucune distance
tu es mon fils, mon amour et ce lien est en moi jusqu’à la fin de mes jours.
J’aurai aimé avoir un Tanguy, qui reste près de moi, … mais c’est loin d’être le cas,
Le pire c’est que ta sœur suit tes traces, et elle aussi partira tôt de la maison
Si vous êtes si bien dans la vie, c’est que finalement … je ne suis peut-être pas la mère imparfaite que tu penses quand je ne vais pas dans ton sens, on peut s’aimer, et n’être pas d’accord sur tous les sujets.
Quentin, tu es mon plus beau chef d’œuvre et Anne ma plus belle création, pour le dire au féminin ;) ce message était pour toi, et j’y associe ta sœur car vous êtes tellement proche tous les deux et je vous aime tellement fort.
Je te dédie le magnifique texte de kipling
Tu sera un homme, mon fils !
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie,
Et sans dire un mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties,
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre,
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles,
Travesties par des gueux pour exciter les sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi même d’un mot,
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi,
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser jamais ton rêve être ton Maître,
Penser sans n’être qu‘un penseur,
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant,
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite,
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête,
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Ne seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils !
Je t’aime
Maman